Monka vous accompagne pour faciliter le parcours de soins de vos proches âgés afin de vous soulager autant mentalement que physiquement, et ainsi mieux vivre votre rôle d'aidant avec bienveillance et sérénité.
Quelles sont les aides financières pour les aidants familiaux ?
Les allocations accessibles aux aidants familiaux et à leurs proches
Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une aide destinée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en perte d’autonomie. Bien qu’elle soit attribuée directement à la personne aidée et non à l’aidant familial, elle vient alléger la charge de travail pesant sur ce dernier en finançant :
- des services d’aide à domicile ;
- des équipements adaptés ;
- ou un hébergement temporaire (accueil de jour ou de nuit) en établissement spécialisé.
Le montant de l’APA varie en fonction du niveau de dépendance du proche aidé. Ce niveau est calculé selon le barème d'évaluation de la grille AGGIR, et selon bien sûr les ressources financières de la personne aidée.
Pour en bénéficier, il faut s’adresser au conseil départemental dont dépend la commune de résidence du proche aidé. Comme toute demande de ce type, il y a un délai d’attente, même si le candidat est parfaitement éligible. Cependant, les cas d’urgence reçoivent une attention particulière, ce qui évite de prolonger une situation intenable.
Allocation journalière du proche aidant (AJPA)
L'allocation journalière du proche aidant (AJPA) s’adresse quant à elle aux aidants qui suspendent temporairement leur activité professionnelle pour accompagner un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Autrement dit aux aidants familiaux.
Elle est versée par la sécurité sociale dans la limite de 66 jours sur l’ensemble de la carrière de l’aidant. Cette prestation représente une compensation financière correspondant à un pourcentage du SMIC horaire net par jour non travaillé. L’AJPA est l’un des dispositifs qui furent créés suite à une volonté politique de reconnaître le temps et le travail consacrés par les aidants à leur proche.
Allocation journalière de présence parentale (AJPP)
À ne pas confondre avec la précédente, l'allocation journalière de présence parentale (AJPP) concerne les parents contraints de cesser ou de réduire leur activité pour s’occuper d’un enfant à charge, en situation de handicap ou atteint d’une maladie grave. De tels cas signifiant un besoin de présence constante, cette allocation a donc pour but de leur faire bénéficier d’une rémunération journalière compensant partiellement la perte de revenus. Le nombre de jours d’attribution dépend de l’état de santé de l’enfant et de l’évaluation des besoins par les services compétents.
Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP)
L'allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP) est destinée aux aidants qui accompagnent un proche dont le pronostic vital est engagé.
D’une façon similaire aux autres allocations présentées ici, l’AJAP, versée pour un maximum de 21 jours, offre un soutien financier aux aidants contraints d’interrompre temporairement leur activité professionnelle. L’idée derrière cette prestation sociale est de garantir une présence auprès du proche dans les moments les plus difficiles.
Rémunération par le proche aidé
Sous réserve de remplir certains critères, un proche aidé peut employer directement son aidant familial. Le premier critère est que le bénéficiaire perçoive la prestation de compensation du handicap (PCH) ou l’APA, dont nous avons parlé en début d’article.
L’aidant devient alors salarié de son proche et reçoit une rémunération basée sur un contrat de travail, et déclarée auprès de l’URSSAF.
Ainsi, bien que le temps de travail et la rémunération soient encadrés par les règles des prestations sociales et celles du salariat, on a là une solution qui accorde, au-delà d’une indemnisation ou d’une allocation, un salaire. Même si ce dernier sera probablement moins élevé que celui que l’aidant recevait au cours de sa carrière professionnelle.
Les aides des caisses de retraite
Certaines caisses de retraite proposent elles aussi des aides aux aidants familiaux. Ces prestations, très similaires à l’APA, peuvent financer :
- L’embauche d’une aide à domicile ;
- Des équipements adaptés pour la personne aidée ;
- Des solutions de répit, comme des séjours temporaires en maison de retraite.
Ces aides visent à réduire les restes à charge des familles et à leur offrir une meilleure qualité de vie. SI vous êtes aidant familial ou envisagez de le devenir, les centres communaux d’action sociale (CCAS) ou les services de coordination gérontologique sont des interlocuteurs privilégiés pour vous orienter vers les démarches à entreprendre.
Les aides fiscales pour les aidants familiaux
Plutôt situés du côté droits que aides, mais sans conteste utiles, les avantages fiscaux constituent un levier de plus pour alléger vos charges d’aidant familial. Parmi les principaux mécanismes fiscaux accessibles aux aidants familiaux, on trouve ainsi :
- Le crédit d’impôt : Concerne le proche aidé, en cas de dépenses engagées pour l’emploi d’une aide à domicile ou pour l’hébergement en établissement.
- La déduction fiscale : Les frais relatifs à l’accueil au domicile de l’aidant d’un proche handicapé ou dépendant peuvent être déduits des revenus imposables.
- La majoration de part : Les aidants hébergeant un proche peuvent bénéficier d’une majoration de leur quotient familial pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
- L’abattement sur la taxe d’habitation : Sous certaines conditions, les aidants peuvent obtenir un abattement fiscal pour leur résidence principale.
- La pension alimentaire : Les dépenses effectuées pour subvenir aux besoins d’un proche peuvent être considérées comme une pension alimentaire déductible d’impôt.
Monka est présent pour vous soutenir et vous conseiller face à la perte d'autonomie de votre proche âgé et toutes les contraintes que cela engendre dans votre vie quotidienne en tant qu'aidant familial.
Contactez-nousLes solutions de répit pour l’aidant familial
Hébergements temporaires et d’urgence
L’hébergement temporaire est une solution d’aide au répit pour que l’aidant puisse prendre un moment de repos ou satisfaire à des obligations personnelles. Ces structures accueillent la personne aidée pour une durée limitée, le financement étant partiellement pris en charge par l’APA ou d’autres prestations similaires proposées par les caisses de retraite. C’est une option qui a plus que prouvé son utilité pour les cas d’urgence.
L’hébergement en famille d’accueil est une alternative conviviale à l’hébergement temporaire. Il consiste à confier la personne aidée à une famille agréée par le conseil départemental. Cette formule est la garantie d’un accompagnement personnalisé tout en permettant ici encore à l’aidant de se reposer.
Accueil de jour et accueil de nuit
Les dispositifs d’accueil de jour ou d’accueil de nuit permettent de confier la personne aidée à des professionnels dans des lieux adaptés. Ces services proposent des activités stimulantes pour les personnes âgées ou en situation de handicap, tout en offrant aux aidants un peu de temps pour eux-mêmes.
Baluchonnage et séjours de répit
Le baluchonnage consiste à faire intervenir un professionnel à domicile pour remplacer l’aidant pendant plusieurs jours. Ce dispositif, bien que peu répandu, permet de maintenir la personne aidée dans son environnement habituel.
Les séjours de répit pendant les vacances, organisés par des associations ou des centres spécialisés, offrent des séjours où aidants et aidés sont pris en charge ensemble. Ces moments permettent de rompre l’isolement et de créer des liens avec d’autres familles.
Droits au congé
Le congé proche aidant permet de suspendre son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche. Il peut être pris de manière fractionnée ou transformé en temps partiel. Ce droit s’adresse aux :
- salariés ;
- fonctionnaires ;
- travailleurs indépendants.
Le congé de solidarité familiale est quant à lui conçu pour les aidants accompagnant un proche en fin de vie. Il peut être pris sur une durée maximale de six mois et donne droit à l’AJAP.
Les formations à destination de l’aidant familial
Formations pour devenir aidant familial
Les formations pour aidants familiaux servent à acquérir des compétences pratiques pour accompagner un proche au quotidien. Ces formations proposées par des associations ou des centres agréés, abordent des thématiques variées comme l’aide humaine, l’état de santé des aidés ou encore les solutions pour alléger la charge mentale des aidants.
Formations pour améliorer son rôle d’aidant
Pour les aidants désireux de perfectionner leurs pratiques, il existe des formations qui proposent des modules pour mieux appréhender les situations complexes. Ces sessions incluent notamment des groupes de parole et des échanges entre aidants, afin de favoriser la création d’un lien étroit entre celles et ceux qui partagent des expériences comparables.
En somme, entre les aides et les droits directement accordés aux aidants familiaux et les dispositifs qui concernent les proches aidés, et bénéficient donc indirectement à leurs proches aidants, la France affiche une véritable volonté de reconnaître aussi bien financièrement que symboliquement la contribution de ces personnes qui interrompent leur activité professionnelle pour s’occuper d’un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou souffrant d’une maladie grave. Comme on l’a vu, de nombreux cas de figure sont prévus mais il convient par ailleurs de remarquer que si ces compensations existent, elles suffisent rarement en termes de montants. En outre, il y a plusieurs solutions pour pallier les urgences mais peu d’options durables.
Chez Monka, nous vous proposons des solutions complémentaires adaptées à vos besoins et à ceux de vos proches aidés, par exemple en ce qui concerne la charge mentale accrue qui pèse sur les aidants familiaux. Nous mettons à votre disposition notre expertise en vous fournissant conseil et accompagnement afin d’améliorer votre quotidien ainsi que la qualité de vie de vos proches. Découvrez monka.care!
Points-clés : Les droits & aides des aidants
Qui peut bénéficier de l’allocation aidant familial ?
Les aidants familiaux peuvent bénéficier d’aides comme l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) s’ils accompagnent un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Les conditions sont principalement une relation étroite avec le bénéficiaire (membre de la famille, partenaire de PACS, etc.) et une interruption effective d’activité en lien avec ce nouveau rôle. L’AJPA s’adresse aux salariés, aux fonctionnaires, aux indépendants, aux conjoints collaborateurs, aux stagiaires, aux demandeurs d’emploi suspendant leur recherche.
Comment se déclarer aidant d’un proche ?
Pour se déclarer aidant, contactez la CAF ou la MSA (si vous y êtes rattaché.e) en expliquant la situation. Fournissez les justificatifs nécessaires (certificat médical, lien familial). Cette démarche est essentielle pour accéder aux aides comme l’AJPA ou les congés spécifiques, comme le congé proche aidant.
Quel est le montant de l’aide à l’aidant familial ?
En 2024, l’AJPA s’élève à 64,54 € par jour pour une durée de 66 jours maximum, sur l’ensemble de la carrière. À partir de 2024, il sera possible d’accompagner 4 proches pour 66 jours maximum sur l’ensemble de la carrière.