Comment bien vieillir chez soi ? Nos astuces

Bien vieillir chez soi : quand nos seniors veulent rester à domicile

Le désir croissant des seniors de rester chez eux

De nos jours, de plus en plus de personnes âgées expriment le désir de vieillir chez elles, préférant le confort de leur propre domicile à la perspective de vivre en maison de retraite. D’après un rapport du Sénat, citant la Cour des comptes, c’était en 2016 le souhait de 90% des personnes interrogées.  

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Bien sûr, ce choix est évidemment motivé par une envie de préserver son indépendance, son autonomie et un cadre de vie familier où on se sent en sécurité. Et c’est quelque chose qui se comprend d'autant mieux que la génération actuelle des seniors est celle qui a revendiqué la première un mode de vie plus individuel, plus indépendant et moins communautaire que la précédente. Et ce besoin d’indépendance se retrouve dans toutes les générations suivantes, le sujet des séniors à domicile sera donc d’actualité pour les décennies à venir.

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Par ailleurs, il y a une raison beaucoup plus pragmatique à ce phénomène : le maintien à domicile est nettement moins coûteux qu’une maison de retraite, même s’il suppose des coûts d’investissement et des frais récurrents.

Les enjeux du maintien à domicile

Cependant, le maintien à domicile n’est pas qu’une simple question de volonté, c’est une problématique qui soulève des enjeux importants, tant en termes de bien-être physique et mental que d’aménagement du logement.

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Le maintien à domicile implique, comme nous le verrons, une réorganisation du quotidien des seniors. Cela implique des modifications physiques de l’espace de vie pour assurer sécurité et confort.  

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Ainsi, il faut prendre en compte des facteurs tels que :  

• les risques de chute ;  

• la diminution de la mobilité ;  

• la perte d’autonomie.  

En effet, la salle de bain, la chambre, la cuisine, et même le couloir peuvent rapidement présenter des dangers ou au moins des défis si des aménagements ne sont pas réalisés. Par exemple, la largeur du couloir ou encore la présence de sols patinés (et donc glissants) sont des détails à surveiller de près.

L’évaluation des besoins seniors

C’est pour cela qu’un état des lieux précis doit impérativement être effectué avant de prendre la moindre décision importante concernant le maintien à domicile.  

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L’état des lieux seul ne suffit pas. Il faut aussi bien évidemment l’interpréter au regard de l’état de santé de la personne car chacun a des capacités et des contraintes de santé qui lui sont propres.  

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Dans un second temps, des travaux d’aménagement seront peut-être nécessaires pour limiter les risques et améliorer le confort de vie. De nombreuses solutions concrètes existent aujourd’hui pour faciliter la vie des personnes âgées, en voici quelques exemples :  

• installation d'un monte-escalier pour rendre les étages accessibles ;  

• sécurisation des escaliers en installant une meilleure rampe ou en collant des bandes antidérapantes sur les marches ;

• ajout de barres d'appui dans les endroits de passage comme le couloir ou la salle de bain ;  

• mise en place d'un parcours lumineux pour faciliter les déplacements nocturnes.

Se poser toutes les bonnes questions

Au-delà de l’état de santé actuel et de l’état des lieux du domicile, rester chez soi suppose un questionnement de court et long terme.

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En effet, vient d’abord immédiatement la question du financement de la rénovation d’une part mais aussi tous les frais réguliers liés au maintien à domicile (aidants, réparations, etc.). Cette réflexion en amène d’autres :  

• aurai-je besoin d’aide à domicile ?

• suis-je éligible à des aides financières pour mon maintien à domicile ?

• si oui, quelles sont les démarches ?

• comment bien anticiper l’évolution de mon état de santé et de la potentielle perte d’autonomie à laquelle je risque d’être confronté.e ?

Que vous soyez directement concerné ou que vous pensiez à un proche, ce sont autant de questions qu’il faudra se poser et auxquelles il faudra apporter des réponses.

5 astuces pour bien vieillir chez soi

1. Aménager son domicile

Vous l’aurez compris, l’aménagement du domicile est la première case à cocher pour bien vieillir chez soi. Il est important d’adapter chaque pièce à la mobilité ou aux contraintes physiques que peuvent rencontrer les personnes âgées.  

Salle de bain et toilettes

La salle de bain est dans bien des cas la première pièce à transformer car c'est un lieu glissant dans lequel il est facile de chuter, a fortiori pour une personne à mobilité réduite. Le remplacement de la baignoire par une douche de plain-pied est une solution très prisée, car contrairement à une baignoire :  

• il n’y a pas besoin d’enjamber pour entrer ou sortir ;  

• il n’y a pas besoin de se baisser ou de changer de posture pour manipuler les robinets ;  

• on y glisse difficilement car on n’a peu d’espace pour bouger ;

• il est plus facile de se rattraper aux parois.

En complément, l’ajout de barres d'appui dans la douche et à proximité du siège des toilettes permet de réduire encore les risques d'accidents. Même chose pour le tapis antidérapant, indispensable que vous ayez une douche ou une baignoire.

Chambre à coucher

Dans la chambre, il est recommandé de faire en sorte que le lit soit à la bonne hauteur pour permettre de s’asseoir et se lever sans difficulté. Une chambre de rez-de-chaussée est idéale pour éviter les escaliers. S’il est indispensable d’avoir un usage fréquent des escaliers, l'installation d'un monte-escalier peut faire une différence énorme dans la sécurité et la praticité des déplacements.

Cuisine

Ici, il s’agit moins de sécurité que de considérations pratiques. Comme chez tout le monde, la cuisine doit être une pièce fonctionnelle avec des rangements accessibles sans avoir trop besoin de plier les genoux ou de se hisser sur la pointe des pieds ou pire, d’utiliser une chaise pour accéder à un placard.  

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Or, avec l'âge, on a tendance à perdre en taille et ce qui était jusqu’ici adapté à un usage quotidien peut très bien ne plus l’être. Il faudra alors envisager de baisser les placards et de repenser l’ergonomie générale de la cuisine, de manière à ce que trouver le moindre ustensile ne soit pas à chaque fois une aventure.

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Enfin, notez que des professionnels appelés Assistants à maîtrise d’ouvrage (AMO) offrent un accompagnement précieux dans la mise en place des travaux d’adaptation nécessaires, puisqu’ils vous conseillent pour vérifier que les aménagements sont bien réalisés et répondent aux besoins spécifiques des personnes souhaitant rester vivre chez elles.

2. Profiter des aides financières

Même si cela peut sembler paradoxal, le maintien de l’autonomie quotidienne passe aussi parfois par la sollicitation des aides extérieures, à commencer par les aides financières.

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Le dispositif gouvernemental de Maprimeadapt permet par exemple de financer les travaux d’aménagement du logement, en complément d'autres aides comme la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), ou encore les aides des différentes Caisses de retraite. “Bien vieillir chez soi” est aussi le nom d’une aide gouvernementale pour aider à l’adaptation de votre logement.

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Les aides financières relèvent du cas par cas, pour se renseigner, il est possible de contacter des organismes comme :  

• l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) ;  

• le Centre départemental d'action sociale (CDAS), pour l’APA (allocation personnalisée d'autonomie).

3. Envisager les aides à domicile et dispositifs d’urgence

Bien vieillir chez soi ne veut pas dire qu’on ne doit compter sur personne. Et de fait, il existe des dispositifs d’aide à domicile pour garantir le bien-être quotidien des personnes âgées. Ces aides peuvent se présenter sous plusieurs formes :  

• pour les courses ;

• le ménage ;  

• la cuisine ;  

• l’habillage (aussi bien acheter de nouveaux vêtements que d’aider la personne à les enfiler).  

La personne aidée garde ainsi son indépendance mais voit sa charge domestique nettement allégée, ce qui facilite son quotidien.

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Dans des situations d’urgence comme un accident ou un malaise, l’aide peut prendre la forme d’un système de téléassistance. Il s'agit souvent d'un bracelet ou d'un pendentif muni d'un bouton d'alarme qui permet de contacter les services d'urgence en cas de besoin. Dans certains cas (maladie d’Alzheimer notamment), le traceur GPS est aussi une solution envisageable.

4. Surveiller son hygiène de vie et sa santé

Un autre pilier du bien vieillir est l’hygiène de vie. L’activité physique est effectivement l’une des clés pour préserver sa mobilité et prévenir la perte d’autonomie.  

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Pas besoin de pratiquer un sport intense : la marche, la natation ou encore des exercices doux adaptés à l'âge suffisent pour entretenir les muscles et les articulations. Pour la marche, on conseille de respecter les trois adverbes suivants :  

• Doucement : marchez normalement ni trop vite ni trop lentement ;  

• Longtemps : cela dépend de l’âge et des capacités mais au moins 15 à 20 minutes sans s’arrêter est un bon point de départ ;

• Souvent : 2 à 3 fois par semaine.

Côté alimentation, celle-ci doit être variée et équilibrée pour éviter les carences nutritionnelles, qui peuvent rapidement avoir de graves conséquences chez une personne âgée. Il est important de consommer des fruits et légumes, des protéines et des glucides complexes, tout en veillant à rester bien hydraté. Faites particulièrement attention à ce dernier point, car avec l’âge, on a tendance à moins ressentir la soif, mais le besoin d’hydratation n’en est pas moindre pour autant.

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En parallèle, il est recommandé de passer des bilans de santé réguliers afin de dépister les problèmes de santé avant qu’ils ne deviennent trop graves.

5. Travailler le lien social

Le lien social est souvent négligé, pourtant, il est essentiel pour le bien-être des personnes âgées. La solitude et l’isolement peuvent conduire à des dépressions ou à une dégradation rapide de la santé mentale. Il existe aujourd’hui plusieurs solutions pour maintenir et développer des relations sociales chez les seniors.

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Afin de rester actif et entouré, sans perdre son indépendance, on peut ainsi s’intéresser aux :  

• colocations seniors ;  

• logements intergénérationnels, où le sénior vit avec un ou une jeune (étudiants, actifs, etc.) ;  

• vacances seniors proposées par des associations ou des organismes de voyage ;

• l’embauche d’une dame de compagnie peut également offrir une présence rassurante, stimuler la conversation et les activités quotidiennes, c’est une solution très intéressante lorsque le déplacement hors-domicile est très difficile ;  

• les sites de rencontre spécialement conçus pour les seniors, une solution de plus en plus populaire à mesure que les générations les plus âgées se familiarisent avec l’informatique.

En somme, pour bien vieillir chez soi dans le confort, la sécurité et l’autonomie, il faut savoir anticiper les besoins mais aussi s’adapter aux évolutions de l’état de santé de la personne. Grâce à un aménagement bien pensé et en s’appuyant sur des aides adaptées, maintenir une bonne qualité de vie à la maison est tout à fait possible.

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