soignante passant les brans autour de femme âgée

Bientraitance envers son proche âgé : nos conseils

Les actes de maltraitance sur les personnes âgées augmentent. Saviez-vous que l’an dernier, nous recensions 1 personne âgée (de + de 60 ans)sur 6 subissant de la maltraitance ? Soit 600.000 séniors. Il existe différents exemples de maltraitance sur les personnes âgées ; ces violences peuvent survenir à domicile ou en maison de retraite.

De multiples facteurs sont à l’origine d’un acte de maltraitance envers une personne âgée. Mais heureusement, des solutions existent pour changer cela. Les soignants professionnels et les aidants familiaux sont tous concernés. C’est justement ce que nous allons voir dans cet article : suivez nos conseils pour faire acte de bientraitance envers votre proche et assouvir les 14 besoins des personnes âgées en douceur.

Sophie Berger

Un article de

Sophie Berger
Infirmière de coordination
Mis à jour le
6/12/23
Publié le
4/7/2022
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Monka vous accompagne pour faciliter le parcours de soins de vos proches âgés afin de vous soulager autant mentalement que physiquement, et ainsi mieux vivre votre rôle d'aidant avec bienveillance et sérénité.

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Bientraitance vs maltraitance : définition

Savez-vous exactement en quoi consistent la maltraitance et la bientraitance ? C’est important d’en connaître le sens précis afin de pouvoir agir. En prendre connaissance vous évitera de sombrer dans la maltraitance envers votre proche, mais vous permettra également d’entreprendre une démarche de bientraitance envers lui. Offrez-lui ainsi bien-être, soins et épanouissement.

Qu’est-ce que la maltraitance envers les personnes âgées ?

La définition de la maltraitance nous est donnée dans l’article de loi L119-1 du Code d’Action Sociale et des Familles et date de février 2022. Cet article nous indique qu’il y a :

«  […] maltraitance d’une personne en situation de vulnérabilité lorsqu’un geste, une parole, une action ou un défaut d’action, compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux, et/ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d’accompagnement. »

Les différentes formes de maltraitance sont reconnues et définies par la loi et bien entendu, punissables. Ces situations de maltraitance peuvent être volontaires ou involontaires (dans le cas d’un aidant familial épuisé par exemple). Dans tous les cas, il est important d’être très vigilant, car la maltraitance peut avoir de terribles conséquences (physiques, psychologiques et financières). Si vous avez été témoin d’un cas de maltraitance envers un sénior, il conviendra de le signaler aux pouvoirs publics.

Qu’est-ce que la bientraitance des séniors ?

Citons désormais la définition que nous donne l’ANESM* concernant la bientraitance qui « […] est une véritable culture à la base des relations entre professionnels et usagers ». Plus précisément, on considère la bientraitance comme une mise en œuvre pour accompagner, soutenir, prendre soin des personnes âgées dans les meilleures conditions.

La bientraitance a pour but le bien-être des personnes âgées en faisant preuve de respect, de politesse, de douceur, d’écoute, de compréhension, de patience, d’empathie et de toute autre qualité favorisant l’épanouissement et le bien vieillir des séniors. Les droits, les demandes et les besoins des personnes âgées sont ainsi pris en compte et respectés.

Comment prévenir la maltraitance et mettre en place la bientraitance ?

La maltraitance s’installe insidieusement au fil du temps. Voilà pourquoi il convient d’être très attentif aux signes afin de mettre en place des solutions dès le début et éviter que cela n’empire. Soyez vigilant vis-à-vis des aidants professionnels encadrant votre proche âgé ou de vous-même en prenant du recul et en analysant votre comportement vis-à-vis de votre proche.

Quelles sont les différentes formes de maltraitance envers les personnes âgées ?

On distingue plusieurs types de maltraitance. Ces violences peuvent être physiques, psychologiques ou financières :

La maltraitance physique

Les actes de violence physique correspondent aux coups, aux blessures, aux bousculades, à prendre de force une personne âgée… Au départ, il peut s’agir d’une violence physique invisible pour laquelle il convient d’être encore plus vigilant (douleurs) ; ensuite, cela peut s’empirer et laisser des traces sur les personnes âgées (hématomes, griffures…).

La maltraitance psychologique

Les maltraitances psychologiques regroupent les insultes, le fait de rabaisser votre proche âgé, le chantage, la privation de contacts avec son entourage, la privation de visites, l’absence d’affection, les questions trop indiscrètes ou le fait de fouiller dans sa vie intime et ses effets personnels, etc.

La violence psychologique peut également représenter le fait de laisser une personne âgée toute la journée dans son lit ou dans son fauteuil en sachant qu’elle a perdu en autonomie. Tout acte qui pourrait perturber, frustrer, attrister un sénior est considéré comme une violence psychologique. Attention, nous ne parlons pas du fait de ne pas céder à un caprice, bien entendu !

La maltraitance financière

La maltraitance financière consiste à voler votre proche âgé (objets ou argent), à l’extorsion, à organiser un héritage forcé, à faire des achats avec son argent…

La maltraitance de soins

La maltraitance de soins consiste à ne pas donner à la personne âgée son traitement médicamenteux, ou à l’oublier trop souvent (volontairement ou involontairement). Cela peut aussi consister à lui faire ingérer trop de médicaments, à ne pas l’emmener chez le médecin, à ne pas lui faire passer les examens nécessaires à son état de santé, etc. Pour mieux prendre soin de votre proche, vous pouvez consulter à quoi correspond le bilan de santé à faire après 50 ans.

On retrouve également dans ce type de maltraitance le manque de nourriture. D’autant plus si vous représentez un descendant direct (enfants, petits-enfants, belle-fille ou gendre si vous êtes marié(e) avec l’enfant du sénior concerné). En effet, l’article 205 du Code Civil cadre l’obligation alimentaire envers les proches âgés. Une personne âgée doit pouvoir manger à sa faim et selon ses besoins. D’ailleurs, on recense 12 signes démontrant qu’une personne âgée est en situation de dénutrition.

Quelles sont les solutions face à la maltraitance des personnes âgées ?

La maltraitance envers les personnes âgées peut s’arrêter très vite si vous faites preuve de beaucoup d’attention et de prise de recul, notamment envers vous-même en tant que proche aidant. Être vigilant et accepter ses erreurs vous permettra de prévenir la maltraitance et de mettre en place des solutions pour faire preuve de bientraitance, comme :

·      La valorisation de votre proche en tant que personne ;

·      La prise en compte de l’expression de votre proche âgé ;

·      Répondre au mieux à ses demandes et à ses besoins ;

·      Respecter ses droits, ses choix, ses refus ;

·      Personnaliser la prise en charge de votre proche âgé ;

·      Écouter attentivement son avis, et l’inciter à le donner le plus souvent possible ;

·      Contribuer à la bonne mise en œuvre des soins pour son épanouissement physique et psychologique…

La bientraitance en maison de retraite

Tout comme à domicile, le personnel des maisons de retraite est également amené à mettre en place des solutions pour lutter contre la maltraitance et ainsi promouvoir la bientraitance. Tous les services et établissements médico-sociaux œuvrent en ce sens d’ailleurs.

Car, nous avons tous entendu parler des mauvais traitements vécus dans certains établissements ; promouvoir la bientraitance ne peut qu’améliorer et valoriser la qualité des établissements qui vont dans ce sens et prennent le temps de prendre réellement soin des personnes âgées qu’ils accueillent. Dans le même temps, cela rassurera énormément les aidants familiaux.

Mettre en place une démarche de bientraitance envers les séniors accueillis demande un travail conséquent, mais, qui permet de personnaliser leur prise en charge grâce à :

·      Un réel intérêt envers ces personnes âgées ;

·      L’écoute de leurs besoins et de leurs attentes ;

·      L’implication des séniors dans toute prise de décision ou tout acte ;

·      La valorisation de l’autonomie pour pousser ces séniors à faire le plus de choses possibles par eux-mêmes et développer leur sentiment de fierté…

En maison de retraite, chaque soignant est formé à la bientraitance et à la prévention des différents types de maltraitance envers les personnes vulnérables. Chaque soignant peut ainsi reconnaitre un cas de maltraitance, agir en fonction, savoir comment mettre en place une démarche de bientraitance et accompagner au mieux les personnes âgées.

Monka, expert dans l'accompagnement des aidants

Monka est présent pour vous soutenir et vous conseiller face à la perte d'autonomie de votre proche âgé et toutes les contraintes que cela engendre dans votre vie quotidienne en tant qu'aidant familial.

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Les facteurs de risques de maltraitance

Vous avez certainement du mal à vous imaginer faire preuve de maltraitance envers votre proche âgé. Sachez que la majorité des aidants familiaux ayant déjà fait preuve de maltraitance envers des personnes âgées ne l’imaginaient pas du tout non plus.

Mais, différents facteurs de risque favorisent la naissance de cette maltraitance envers les séniors ou les personnes dépendantes. Alors, prenez du recul dès que possible pour analyser régulièrement le comportement que vous adoptez envers votre proche :

 

·      Vous êtes surchargé :

La surcharge peut être physique ou mentale. Elle est à l’origine de différents problèmes de santé chez les aidants : problèmes de dos, articulaires, musculaires, éruptions cutanées dues au stress, maux de tête à répétition, etc.

La surcharge engendre également des problèmes d’ordre psychologique : dépression, burn-out, stress chronique… Vous devenez un aidant fragilisé qui peut déborder à tout moment.

 

Avant d’en arriver là, demandez du soutien en faisant appel à une aide-ménagère, une auxiliaire de vie, une aide administrative, etc. Sinon, vous risquez de craquer et de réagir d’une manière qui engendrera de la culpabilité.

 

·      Vous êtes fatigué :

On vient de le voir, cette surcharge mentale et physique engendrera une grande fatigue. Un aidant culpabilise déjà beaucoup, car il a l’impression de ne jamais en faire assez. Si vous êtes fatigué, vous vous en voudrez encore plus (tout est bon pour s’en vouloir lorsque l’on est aidant !). Cette fatigue physique et mentale risque de vous faire perdre patience et de craquer.

 

Les aidants professionnels sont là pour vous seconder et éviter que la fatigue ne s’empare de vous. Ne pensez-vous pas que d’être en forme et d’avoir le moral vous aidera à mieux prendre soin de votre relation avec votre proche âgé ?

 

 

·      Vous manquez de patience :

Les personnes âgées perdent parfois la mémoire, font preuve d’incompréhensions, stressent pour une situation inhabituelle, ont du mal à changer leurs habitudes même si cela est nécessaire… Avec la fatigue et le manque de temps, les aidants perdent parfois patience et s’emportent.

 

Si vous sentez que vous devenez impatient, prenez du recul :

-       Est-ce la fatigue ? Dans ce cas, pensez à déléguer, prenez du répit en vous faisant seconder ;

-       Est-ce dû au manque de sommeil ? Cherchez des solutions pour vous coucher plus tôt, pratiquez la méditation ou une autre forme de relaxation pour vous détendre, prenez un repas plus léger le soir pour une meilleure digestion, etc.

 

·      Vous êtes mal organisé :

Un aidant familial jongle entre sa vie privée, familiale, professionnelle et sa vie d’aidant. Ça fait quand même beaucoup, n’est-ce pas ? Il n’est pas facile de conjuguer tous les pans de notre vie. Lorsque l’on rajoute le rôle d’aidant, on peut parfois perdre pied.

 

Il peut donc y avoir des loupés organisationnels : un rendez-vous oublié, des retards, des manquements… Cette frustration, les conséquences à gérer peuvent engendrer de la colère puis de la violence chez vous.

Faites-vous aider par des aidants professionnels à domicile et soulagez-vous un peu. Monka propose à chaque famille accompagnée une infirmière de coordination qui s’occupe de gérer le planning de chacun des intervenants sans oublier la gestion des rendez-vous médicaux. Plus de retard ni d’oubli.

 

·      Vous manquez de temps notamment pour vous :

Le manque de temps est un sujet récurrent dans nos sociétés actuelles, ce qui rend les gens stressés et agressifs. Ce manque de temps empêche un aidant familial de penser à lui : pour prendre du repos, voir ses amis, pratiquer une activité divertissante ou un sport. Prendre du temps pour soi est indispensable pour garder le moral, se sentir bien et garder son calme en toute situation.

 

Là encore, pensez à déléguer pour garder un peu de temps libre pour vous. Votre relation avec votre proche âgé n’en sera qu’améliorée et vous évitez ainsi de perdre patience, de devenir agressif, de manquer d’écoute et d’empathie.

 

 

·      Vous éprouvez un sentiment de gêne face à la personne dépendante :

Les aidants peuvent ressentir de la gêne face à leur proche dépendant. Ce n’est pas facile d’accepter la perte d’autonomie de l’un de ses proches. Les aidants peuvent également ressentir de la honte. Certains sont trop gênés de sortir en compagnie de leur proche par exemple. Si c’est votre cas, cela peut provoquer chez vous des réactions inattendues.

 

Alors, tentez de sortir à des horaires moins fréquentés, de faire les courses avec votre proche en ligne plutôt qu’en magasin, etc. Cependant, gardez à l’esprit qu’il est essentiel pour les séniors de sortir à l’extérieur autant que possible et de voir du monde. Les professionnels du domicile sont aussi là pour s’occuper de votre proche âgé en ce sens.

 

 

Grâce à Monka, il vous sera bien plus facile de mettre en place une démarche de bientraitance envers votre proche. À l’aide d’aidants professionnels, et d’une infirmière de coordination assurant la gestion globale de la prise en charge de votre proche âgé, vous évitez ainsi tout facteur de risque menant à la maltraitance ;c’est-à-dire fatigue, manque de temps, problème organisationnel, etc.

En vous faisant accompagner par Monka, vous mettez tout en œuvre pour favoriser le bien-être, le confort de vie et l’épanouissement de votre proche et le vôtre. Pour cela, découvrez notre formule d’accompagnement et contactez-nous ensuite : après avoir fait le point sur votre situation d’aidant et celle de votre proche, nous vous proposerons un accompagnement personnalisé. De quoi améliorer votre quotidien pour la suite !

La bientraitance envers les personnes âgées

Qu’est-ce que la bientraitance envers les personnes âgées ?

La bientraitance vient contrer la maltraitance envers les personnes âgées. Une démarche de bientraitance vise à faire preuve de bienveillance, d’écoute, d’empathie, de prise en compte globale de la personne âgée dans un but de bien-être, de confort de vie et d’épanouissement.

Quels sont les facteurs de risque de la maltraitance envers les personnes âgées ?

Différents facteurs sont à l’origine de la maltraitance envers les personnes âgées. Cela peut être de la fatigue, des problèmes de santé, un épuisement moral, un manque de temps, un problème organisationnel… Savoir reconnaitre les facteurs de risque aide à lutter contre la maltraitance en adoptant des solutions.

Comment mettre en place la bientraitance envers une personne âgée ?

Pour mettre en place la bientraitance envers votre proche âgé, prenez du recul et analysez votre comportement (fatigue, impatience, problème de santé, manque de temps, etc.). Mettez en place des solutions afin d’éviter toute sorte de maltraitance et vous diriger vers la bientraitance. Puis soyez à l’écoute, empathique, respectez ses droits, ses choix, son avis, donnez-lui la parole, prenez soin de lui en général.

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